La méditation, pourquoi ? quand ? comment ?
S’il existe plusieurs façons de méditer, elles visent toutes le même but : se reconnecter à soi-même.
Certaines méditations sont plus axées sur la respiration. Elles sont très accessibles. Il suffit d’être attentif à sa respiration, à son rythme. Puis d’explorer, les sensations liées à la façon dont l’air pénètre dans les narines, la manière dont il circule dans le corps. Il est même possible de se concentrer sur le nombre de ses respirations, de les diriger vers un endroit précis etc….
Une variante consiste à porter son attention sur différentes parties du corps. D’observer la façon dont il est positionné, les ressentis de contact, la perception de l’air sur la peau, le mouvement des muscles, la détente de chaque partie du corps de la tête aux pieds etc…
La méditation peut être également contemplative . Elle consiste alors, à fixer son regard sur un objet, et se laisser absorber. Les pensées dérivent progressivement, la respiration s’approfondit et vous pouvez être à l’écoute des différents ressentis en provenance de l’extérieur, mais également de l’intérieur du corps.
Puis il y a également la médiation de pleine conscience que l’on appelle aussi « mindfulness » qui a été développée par Jon Kabat-Zinn, un professeur de médecine de l’université de Massachussetts.
Méditation de pleine conscience
Mindfulness..une méthode développée par Jon Kabat-Zinn
Cette méthode préconise de se concentrer sur sa respiration, sur les sensations qui apparaissent, les pensées qui vous traversent, les émotions éventuelles qui se manifestent sans émettre de jugement de valeur. Soyez juste observateur de ce qui se passe.Elle aide à prendre conscience de ces pollutions cachées de notre esprit, et à nous en protéger ; Elle permet de restaurer nos capacités d’instropection et de reconnection à nous mêmes.
« La pleine conscience consiste à intensifier sa présence à l’instant, à s’immobiliser pour s’en imprégner au lieu de s’en échapper ou de vouloir le modifier par l’acte ou la pensée. Ce n’est pas faire le vide, ni produire de la pensée. C’est s’arrêter pour prendre contact avec l’expérience, toujours en mouvement que nous sommes en train de vivre , et pour observer alors la nature de notre rapport à cette expérience, la nature de notre présence à cet instant. » Christophe André
Pourquoi méditer ?
De manière générale, la méditation améliore l’humeur et le bien-être psychologique. Toutefois, ce n’est pas son seul rôle, comme le démontre de nombreuses études effectuées par des chercheurs de différents pays. Elles tendent à démontrer les bienfaits de la médiation, qui permet de réduire le stress et l’anxiété, que ce soit chez les enfants ou les adultes, les personnes en bonne santé, ou celles atteintes de dépression ou de maladies corporelles graves.
Elle agit de façon très éfficace sur les mécanismes du stress, de l’anxiété, et de la dépression…
L’anxiété et le stress touchent toutes les strates de la population, notamment les plus jeunes. Une étude a été menée par des chercheurs belges, sur une population âgée de 13 à 20 ans. Ces jeunes ont suivi un programme de méditation de pleine conscience. Cette recherche a permis de montrer, qu’il existait moins de signes de dépression, d’anxiété ou de stress, dans ce panel, que chez les autres jeunes n’ayant pas suivi ce programme. Cerise sur le gâteau, il a été observé que les bienfaits de cette méditation ont perduré jusqu’à 6 mois plus tard.
Une étude indienne quant à elle, a montré que la méditation réduit les effets du stress et favorise la relaxation chez des adultes qui n’en ont jamais pratiqué.
Il serait également intéressant de coupler des séances de méditation et de sport 2 fois par semaine pendant deux mois, telle que le préconise une étude américaine parue dans la revue « translational Psychiatry », afin de réduire les symptômes associés à la dépression, à hauteur de 40%.
Quels sont les autres bienfaits de la méditation ?
Apprentissage, mémoire et concentration
Outre le fait, de réduire le stress et l’anxiété, la méditation favoriserait également la mémoire, et limiterait les effets de l’âge sur le cerveau (étude effectuée à Harvard).
En effet, la méditation accroit la quantité de matière grise liée à la concentration dans les zones du cerveau, impliquées dans l’apprentissage, la mémoire et le contrôle des émotions, ce qu’ils ont pu observer grâce à des IRM. Autres phénomènes observés une meilleure concentration sur des tâches répétitives, la réduction de l’hyperactivité et de l’impulsivité.
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Quand l’esprit répare le corps
Les chercheurs tentent aujourd’hui d’établir clairement un lien entre les bienfaits de la médiation et la réduction du stress. Ils procèdent non seulement au moyen de questionnaires, mais aussi en utilisant des indicateurs physiologiques mesurables. D’après une équipe dirigée par la psychologue canadienne Linda Carlson, cette pratique a un effet biologique puissant, notamment chez les patientes atteintes de cancer. Une façon de « cicatriser » en quelque sorte, pour repartir de l’avant.
Chez ces patientes, on constate en effet, dans la plupart des cas, un raccourcissement de l’extrémité des chromosomes appelées télomères. Les télomères sont constitués de séquences d’ADN répétées et de protéines. Ils sont souvent rongés chez les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires, de diabète ou d’infections. De plus, des examens attentifs ont révélé que des télomères raccourcis sont associés à une plus forte mortalité chez des patientes victimes de cancer du sein. Et comme la longueur des télomères est influencée par le niveau de stress vécu, elle est considérée comme un « psychobiomarqueur ».
- Si vous deviez retenir deux choses essentielles :
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• La méditation est une pratique relaxante qui peut aider à gérer le stress et l’anxiété.
• Elle favorise l’attention, l’apprentissage et la mémoire.
A quel moment méditer ?
Tous les moments sont bons pour méditer. Commencer la journée par quelques minutes de pratique nous permet d’éveiller et de cultiver nos capacités de concentration et de stabilité émotionnelle.
Comme tous les apprentissages, plus on pratique, plus on progresse. Observer sa propre respiration. Accepter les choses comme elles viennent, comme elles sont. Lorsque les pensées dérivent, revenir à la respiration, à l’ici et maintenant. Cela a l’air très simple, mais il est normal que certains jours, nous ayons du mal à faire les exercices, l’impression de ne pas avancer.
Parfois il arrive qu’à certains moments de notre vie, nous en ressentions moins le besoin, et nous laissons tomber la pratique, avant d’y revenir… Chacun est déjà passé par là !
Comment procéder
La pleine conscience est une méthode de médiation simple et accessible à tous. Seule sa pratique régulière requiert quelques efforts. Pour commencer : prendre un moment pour se poser, s’arrêter, s’asseoir, fermer les yeux, puis observer et accueillir ce qui arrive dans notre corps et notre esprit
Au début, mieux vaut s’entrainer dans un endroit calme, en retrait. Avec un peu d’expérience, il est possible par la suite de méditer n’importe ou (ou presque).
Et puis parfois, c’est également plus simple d’être guidé. Pour cela, je vous propose dans un premier temps. d’avoir recours à un support audio, il en existe d’excellents, notamment sur You tube.
Essayez de ressentir plutôt que de réfléchir, d’être plutôt que de faire.