Qu’est ce que l’auto-sabotage ?

La définition de l’auto-sabotage est la suivante « acte par lequel vous contrariez ou empêchez votre progression »

L’auto sabotage est un acte par lequel la personne empêche sa propre progression. D’une façon inconsciente, elle évite de se confronter à certaines situations, Elle démarre avec les meilleures intentions, de la motivation, et pourtant à un moment donné, elle sabote tous ses efforts.

Pour quelles raisons ce système d’auto-sabotage se déclenche t-il ?

Ces comportements auto-saboteurs surviennent dans des grands moments de changement, quelque soit leur nature et qui impliquent une grande responsabilité, un engagement important, ou une décision primordiale qui représente un enjeu personnel pour la personne concernée.

Ces comportements visent à gêner l’accomplissement des objectifs, via des mécanismes inconscients bien souvent générés par des peurs, telles que :

– peurs de l’échec, de se tromper, du changement, de sortir de sa zone de confort, de ne pas être à la hauteur des attentes des autres, ou de ses propres attentes,

L’auto-sabotage est également lié à :

– des croyances limitantes qui font penser à la personne qu’elle ne mérite pas la réussite, l’amour, la reconnaissance etc…
– une faible estime de soi,
– des conflits internes,
– Se sentir un imposteur ;
– Etre dans une attente démesurée de quelque chose afin de ne pas s’y confronter
– des objectifs imposés par des tiers

Dans ce dernier cas, il faut savoir que l’entourage joue parfois un rôle de sabotage par ses réflexions peu encourageantes, « tu es sur que c’est la bonne voie » « as-tu fais vraiment le bon choix », « si tu fais cela, c’est une erreur », « attention tu risques d’échouer »

Ainsi, les peurs, les croyances négatives, une faible estime de soi, s’installent, au rythme d’expériences vécues comme autant d’échecs, consolidant une vision très négative de soi qui s’enracine profondément au fil du temps.

Ces différentes manifestations sont le « symptôme » de blessures du passé qui prennent souvent racine dans l’enfance.

Dès lors que ces « symptômes » se manifestent, ils prennent le contrôle de la personne et de ses comportements, et sont autant de barrières qui interfèrent dans son désir d’évolution, de réussite et les actions qu’elle pourrait réaliser.

Bien évidemment, il est normal de ressentir un certain nombre de ces sensations au moment où on est amené à vivre des changements décisifs ou entreprendre de nouvelles expériences. Par définition, l’inconnu fait peur …Toutefois, ce qui différencie les personnes qui s’auto-sabotent de celles   qui arrivent malgré tout à passer à l’acte, c’est le fait que le poids des croyances négatives et des peurs pèsent plus lourd dans la balance, que l’objectif lui-même et les bénéfices positifs qu’elles pourraient en retirer.

Lorsque la personne n’arrive pas à ses fins, elle préfère accuser les circonstances extérieures, ce qui renforce souvent la croyance négative qui s’autoalimente en permanence.

Comment reconnaitre l’auto-sabotage ?

Certains comportements sont révélateurs de l’auto-sabotage

– Ne pas aller au bout des choses
– la procrastination
– le perfectionnisme
– Se trouver de bonnes excuses

« Je n’ai pas pu terminer »

Il s’agit souvent de personnes qui ont une multitude de projets qu’elles mènent à moitié ou abandonnent en cours de route, même si elles y ont passé du temps, et fourni de nombreux efforts.
Ne pas terminer permet ainsi à la personne de ne pas faire face à l’éventualité de l’échec, ou se confronter à l’idée, qu’elle pourrrait ne pas être à la hauteur du projet, ou des attentes que l’on pourrait avoir vis à vis d’elle,  en cas de réussite.

Ne pas aller au bout des choses, c’est ne pas entrevoir son réel potentiel, et  ne percevoir que la part obscure, celle qui n’a pas accompli et qui se sent médiocre ou incompétente.

« Je procrastine »

Le proverbe dit « pourquoi remettre à demain, ce que l’on peut faire aujourd’hui » Le procrastinateur lui, fait l’inverse, il  reporte ou retarde en permanence les tâches, ou projets à accomplir pour d’autres qui lui paraissent plus simples ou plus intéressantes.

De ce fait, il a  une justification s’il ne parvient pas au résultat voulu, et met en avant son incompétence.
S’il ne met pas toutes les chances de son côté, que ce soit le temps passé, les efforts à accomplir les ressources à mobiliser, il aura ainsi toute les excuses face à un éventuel échec.

« J’aime que ce soit parfait ! »

Sous couvert de réaliser un projet, frisant la perfection. La personne a toute la latitude de trouver des excuses pour ne pas avancer, sans laisser entrevoir le fait qu’elle ne sache pas vraiment si elle veut atteindre l’objectif/projet/expérience pour lesquels elle s’est engagée.

Soit elle pense qu’elle n’est pas en mesure de faire bien les choses, et du coup elle ne les fait pas, soit elle évite de terminer prétextant  des modifications, des révisions permanentes pour ne pas aboutir.

« J’ai des excuses »

Pour ne pas faire face au changement, assumer des responsabilités, entreprendre de nouvelles expériences, et les risques qui s’y rattachent, la personne peut trouver de nombreuses justifications, qui peuvent aller d’un manque de temps, à un manque d’argent, l’âge, la fatigue, la compétence, le niveau d’études et bien d’autres excuses encore.

Il est important lors de l’accompagnement de permettre au consultant de prendre conscience  de ces comportements, afin de travailler dessus pour qu’il reprenne confiance en lui, et puisse amorcer le changement sereinement, et atteindre ses objectifs.