La moitié des femmes sont concernées par cette problématique. Selon les statistiques, une femme sur deux sera touchée entre 15 et 65 ans à un moment, au cours de sa vie.

La cystite c’est quoi au juste ?

Il s’agit d’une inflammation de la vessie, très souvent d’origine bactérienne. L’urètre, le canal qui achemine l’urine vers l’extérieur, ainsi que la vessie, sont colonisées par des germes venus de l’intestin. On les nomme à juste titre « entérobactéries », puisqu’elles tirent leur nom des cellules les plus internes de l’intestin grêle, les entérocytes.

Parmi, ces « charmants colonisateurs » on retrouve une bactérie assez connue « Escherichia coli » qui à elle seule, totalise environ 75% des infections urinaires. Quant aux deux autres, Proteus et Klebsiella elles se partagent le reste des infections.

Ces bactéries ne passent pas directement de l’intestin à la vessie. Elles transitent par le «vestibule » (entrée du vagin), dans lequel en principe, les systèmes de défense sont actifs grâce à la présence de nombreux lactobacilles protecteurs.

Mais voilà, il arrive que la flore intime soit déséquilibrée. En conséquence, l’immunité est déficiente, et les bactéries en profitent pour proliférer.

Quels sont les symptômes de la cystite ?

Elle se manifeste pas des douleurs plus ou moins intenses, ou une sensation de brûlures au moment, à la fin, ou après le passage de l’urine. C’est d’autant plus désagréable que quelques gouttes d’urine seulement sont émises. Elles sont alors assorties d’un besoin urgent et fréquent d’uriner à nouveau.
Une sensation de poids dans le bas ventre peut être ressentie. Les urines sont troubles, parfois malodorantes, et peuvent également contenir des traces de sang ou de pus.

Quels sont les facteurs favorisant la cystite ?

Les rapports sexuels.

Bien que les rapports sexuels puissent favoriser l’apparition de la cystite, elle n’est, néanmoins pas sexuellement transmissible.
La cystite se produit souvent à la faveur d’un rapport sexuel. En effet, l’orifice de l’urètre, l’entrée du vagin, et l’anus sont proches. C’est pourquoi, les mouvements de va et vient lors d’un rapport, favorisent le passage des entérobactéries dans le canal urétral, qui se répandent ensuite dans la vessie.
Par ailleurs,  la longueur de l’urètre, 2 cm chez la femme, (au lieu de 15 cm chez l’homme) expliquent pourquoi, elles développent des cystites, et non les hommes. Injustice anatomique !

Ainsi, en prévention, il est donc conseillé, d’uriner avant et après un rapport. De favoriser, l’utilisation d’un savon sans savon ou des produits à PH neutre pour préserver l’hygiène intime.
En outre, il est important d’être attentive à la préservation de sa flore vaginale En effet, un manque d’hygiène peut être la source d’infections, notamment pendant les règles. C’est le cas, lorsque les tampons, ou protections hygiéniques sont gardées trop longtemps, ou si les toilettes sont trop espacées.
Le mieux peut être l’ennemi du bien. Effectivement, un déséquilibre occasionné par trop de lavages, ou l’emploi de produits inadaptés, peut entrainer la prolifération de germes plus agressifs, par diminution des défenses naturelles. Il ne faut pas perdre de vue, que les flores vaginales et vulvaires sont des écosystèmes très fragiles dont il convient de prendre soin.

Autres petits conseils :
Bannissez les sous vêtements en fibres synthétiques et les pantalons trop serrés, qui favorisent une élévation de température et de l’humidité locales, deux facteurs d’infection.
Ne vous retenez pas d’uriner quand le besoin se fait sentir.
S’essuyer d’avant en arrière après les selles.

La constipation :

La prolifération des entérobactéries est favorisée en cas de constipation, période durant laquelle, la flore vaginale est déséquilibrée, et n’assure plus ses fonctions protectrices.
Pour éviter ce désagrément, il est bien de modifier son alimentation, en apportant un surcroit de fibres, de faire de l’exercice, et de boire en quantité, environ 1.5 l d’eau par jour, d’une eau peu minéralisée. Vous pouvez également prendre des infusions, potages etc afin d’uriner régulièrement. Et si cela s’avère insuffisant, il existe des plantes permettant de drainer et relancer le transit. (Il faut savoir que parfois, la constipation est  liée à un état émotionnel)

Un traitement anticancéreux, une radiothérapie peuvent également favoriser la cystite.

Il y a également des moments de la vie d’une femme, notamment la grossesse ou la ménopause où les infections urinaires sont plus présentes. Il semblerait alors, que les hormones  jouent un rôle,  notamment la carence en estrogènes.
Par conséquent, un déséquilibre hormonal, peut fragiliser les muqueuses vaginales et urétrales, entrainant également un déséquilibre de la flore vaginale, qui est normalement inoffensive. C’est alors la porte ouverte, au déferlement de certaines bactéries vers la muqueuse urétrale et la vessie.

Y a-t-il un facteur émotionnel ?

Même s’il n’existe aucune étude relatant un cause psychosomatique, elle pourrait être liée au niveau émotionel à l’inhibition de pulsions agressives, ou à la peur .
D’une façon symbolique, le ventre est le réceptacle des émotions, sentiments, souvenirs, plaisirs, frustrations, etc. Ainsi ne dit on pas, « j’ai des papillons dans le ventre, la boule au ventre, le ventre noué » autant d’expressions qui expriment des sensations liées à un événement.

De même, les Japonais  nomme le ventre  le “hara” qui correspond au réservoir de notre énergie. Centrés sur lui, nous faisons preuve d’assurance et de sérénité. Coupés de lui, le moindre choc peut nous ébranler. Le massage du « Hara » permettrait de dénouer les tensions au niveau des organes internes et participerait à l’harmonisation de la circulation de l’énergie vitale, afin de prévenir certains troubles comme la cystite, des problèmes digestifs, etc..

En outre, si on se réfère aux ouvrages de Christian Flèche, spécialiste en décodage biologique, la cystite se traduirait par :

  • La sensation d’être envahi(e) sur ce que l’on considère comme son espace, son territoire : maison, chambre, temps, son propre corps…
    La difficulté à trouver sa place : dans sa famille, le couple, le cercle amical, dans son espace ; à poser des limites, dire non
    Avoir du mal à se faire respecter : dans une relation, au travail etc..

Autant d’aspects et de pistes de travail à ne pas négliger !

En quoi consiste le traitement ?

Il repose essentiellement sur la prise d’antibiotiques en cure courte de 1 à 3 jours. Les anti-infectieux, sont relativement efficaces, mais leur action bénéfique est souvent limitée dans le temps. Le traitement antibiotique quant à lui, s’il dépasse une semaine risque de déséquilibrer le microbiote vaginal, avec à la clé un nouveau risque d’infection tel que la mycose, ou la vaginose.

Y a-t-il des alternatives naturelles ?

Oui, c’est une bonne nouvelle !

Il existe des plantes que vous pourrez prendre en prévention telle la cranberry appelée également canneberge. Cette petite baie (Vaccinium macrocarpion) permet d’évacuer les bactéries. Qui plus est, elle empêche également la fixation des germes pathogènes sur les parois de la vessie, ce qui permet d’éviter les récidives.
L’efficacité de cette baie peut être mitigée. En effet, elle est liée principalement à l’utilisation d’extraits suffisamment dosés en principe actif.

Il existe une nouvelle méthode de prévention, dont les effets sont assez similaires à ceux de la canneberge, il s’agit du mannose libre . Ce sucre absorbé par la bouche est éliminé dans les urines. Il transite par la vessie où il attire les colibacilles présents et permet même de « déloger » ceux qui y sont installés. Le tout est alors évacué à la miction suivante. Simple, naturel et efficace !

De la même manière, il existe une palette de plantes diurétiques et antiseptiques qui ont leur rôle à jouer dans le traitement de l’inflammation, comme la bruyère et la busserole qui peuvent être prises en association. Il y a possibilité de faire appel aux huiles essentielles et oligo-éléments pour renforcer le terrain.

Ce qu’il faut retenir.

La cystite peut être traitée en amont, par un travail de prévention sur le plan diététique, à savoir, alcaliniser l’organisme grâce à l’alimentation, éviter les risques de constipation, nettoyer le terrain, mettre en place une hygiène de vie adaptée sur le plan physique et émotionnel.
Et puis bien sur, travailler à éviter la récidive, et protéger la flore vaginale.

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